Une idée à la mode chez les éco-concepteurs, nos déchets ne sont plus des déchets si nous les transformons en ressource. Par exemple si nous fabriquons du combustible à partie des boues de STations d’EPuration, nos excréments deviennent un déchet merveilleux qui nous permettra de continuer à rouler en toute bonne conscience !
Et par la même occasion nous prouvons aux écolos radicaux qu’ils ont tout faux, eux qui prétendent généraliser les toilettes sèches pour réintroduire phosphore et azote dans les cycles agricoles.
Un article de Véronique Paternostre publié par la Fédération des associations d’environnement de Wallonie nous livre le point de vue de « 29 scientifiques issus de 27 universités et centres de recherche en Europe et aux États-Unis » qui « ont voulu objectiver la question des limites de notre planète pour assurer le maintien d’un cadre de vie relativement stable aux humains. »
En septembre 2009 ils publiaient un article dans la revue scientifique « Nature » (www.nature.com, n°461, p472-475) sous le titre « A safe operating space for humanity ». « … neuf processus clés pour la stabilité planétaire sont identifiés parmi lesquels le réchauffement du climat, la perte de biodiversité, les cycles de l’azote et du phosphore, l’amincissement de la couche d’ozone … ».
« Or, pour la Planète, le meilleur déchet est et restera toujours… celui qui n’existe pas. »
Tel est bien notre prétention en considérant nos excréments, généralement admis comme déchets, comme partie intégrante du cycle de la nature.
La réintroduction du produit de nos toilettes sèches dans le processus agricole nous permet d’approcher une incidence déchet égale à zéro … et un bénéfice énorme avec le maintien de l’azote et du phosphore dans leurs cycles.