Derrière l’appellation de toilettes à compost (« composting toilets » en anglais) on trouve parfois classées indifféremment tous types de toilettes sèches y compris des toilettes à séparation d’urine. Le débat est encore ouvert sur les modes de classification, certains préfèrent parler de « toilettes unitaires » ou de « toilettes à litière ».
Nous concernant, nous utilisons le terme « toilettes à compost » pour désigner les toilettes sèches qui traitent conjointement fèces et urines par compostage grâce à un apport de matières carbonées. Le principe en mélangeant urine, fèces et matières carbonées est bien de permettre un processus de compostage en équilibrant les conditions d’aération, d’humidité et de rapport Carbone/Azote nécessaires à l’activité des bactéries, champignons et micro-faune.
Pour certains systèmes de toilettes à compost le compostage va avoir lieu à l’extérieur dans un composteur, c’est le cas des TLB (toilettes à litière bio-maîtrisée), pour d’autres systèmes, le compostage va se faire sur place, dans une cuve sous les toilettes. Ces systèmes à « compostage continu » vont permettre de réduire les opérations de vidanges très fréquentes avec la TLB, mais sont certainement plus difficiles à adapter à l’habitat existant et souvent plus coûteux.
Il existe un certain nombre de systèmes à compostage continu auto-constructibles, comme par exemple les toilettes à compost à double-chambre qui permettent de remplir alternativement deux cuves sous les toilettes et de vidanger des matières déjà compostées. Sur le même principe on peut imaginer construire d’autres systèmes à simple ou double cuve de compostage.
De nombreux modèles manufacturés existent depuis longtemps, sans vouloir être exhaustif on peut citer :
- des systèmes à gros volume Clivus Multrum, Compostera ou Sun-Mar…
- des systèmes à plusieurs réceptacles comme le carroussel d’Ekolet
- des systèmes compacts comme Biolet, Biolan, Envirolet ou MullToa
- le système à lombricompostage Sanisphère
- le système de tapis roulant d’Écodoméo
Ces modèles manufacturés visent tous une réduction des contraintes de gestion en réduisant les volumes par ventilation mécanique, par chauffage des matières ou par lombricompostage. Si ces systèmes peuvent séduire par leur confort d’utilisation, ils sont souvent très coûteux à l’installation (de 600 à 3000€) et rendent l’utilisateur dépendant envers le fabricant en cas de dysfonctionnement.
Contenu
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