Les toilettes sèches

Mais précisément, c’est quoi des toilettes sèches ?

La réglementation les définit comme des toilettes "sans eau de dilution ni de transport" [1]]. Ce sont en effet des toilettes « sans eau » qui bien au-delà de l’économie d’eau potable visent surtout à :

De par le monde et les différentes recherches et expériences effectuées depuis plus d’un siècle, il existe de nombreux types de toilettes sèches. Les tentatives de classification sont diverses et sujettes à discussion, de notre côté, nous distinguons :

En France, les toilettes à compost sont les plus répandues notamment sous la forme des TLB (Toilettes à Litière Biomaîtrisée). Les principaux artisans du développement de ces TLB sont le Pr Joseph Orszagh [2]] en Belgique et Joseph Jenkins [3]] aux États-Unis qui en suivant des cheminements différents en sont arrivés sensiblement aux mêmes conclusions.

Dans le Monde en revanche, les toilettes à séparation sont les plus répandues. Ces systèmes ont été diffusés à partir des travaux de chercheurs suédois, notamment à travers le groupe de recherche EcoSanRes [4].

Un débat souvent enflammé partage les partisans de ces deux types de toilettes sèches. Pour notre part, nous pensons que chaque système à ses avantages et ses inconvénients et qu’il convient à chacun de réfléchir à une solution adaptée à sa situation et à ses besoins. Voici quelques éléments qui nous espérons vous aideront à prendre votre décision :

Dans un système de toilettes sèches à compost, matières fécales et urines sont mélangées et recouvertes de matières carbonées après chaque usage. Cet ajout, en plus de son rôle d’absorption, permet un rééquilibrage du rapport carbone/azote nécessaire pour le bon déroulement du processus de compostage. Dans ce système les urines sont compostées avec le reste des matières et restituées au sol sous la forme de compost. Les nutriments seront disponibles pour les plantes à mesure de la dégradation progressive de l’humus : nous allons nourrir le sol. Dans cette approche « biologique » en mélangeant des déjections avec une litière végétale nous fabriquerons de l’humus par compostage.

Dans un système de toilettes sèches à séparation d’urine, ces dernières sont collectées séparément des matières fécales. Les urines sont stockées puis utilisées ultérieurement sous forme d’engrais liquide plus ou moins diluées avec de l’eau. Les matières fécales rejoindront une filière de compostage ou de déshydratation avant d’être réintroduites dans le cycle agricole. En apportant de l’urine aux plantes on lui apporte les nutriments azotés dont elle a besoin sous des formes rapidement assimilables : nous allons nourrir les plantes. Dans cette approche « chimique », l’urine est un engrais comparable aux engrais azotés de synthèse. Cette technique permet de réduire les volumes de matières pathogènes (les fèces) et de valoriser rapidement le potentiel agronomique de l’urine.

Vous trouverez plus de détails et des exemples de toilettes à compost et de toilettes à séparation d’urine dans les sous-rubriques qui suivent.

Au final, ce sera à vous de décider si vous préférez séparer ou mélanger et ce que vous allez faire de ce super produit que nous excrétons quotidiennement.

Combien sommes-nous aujourd’hui à utiliser des toilettes sèches à la maison ? Quelques millions ? Un recensement national à partir des visites réalisées par les SPANC permettrait d’avoir un chiffre actualisé, sans doute assez proche de la réalité, nous l’attendons !

Depuis 2010, des millions de personnes en ont essayé lors d’événements publics, de nombreux dossiers ont été consacrés à la thématique [5], pour ne citer qu’un des derniers.

[2[Plus d’infos sur son site→http://www.eautarcie.org/index-fr.html

[3[Plus d’infos sur son site→http://humanurehandbook.com

[5entre autres dans « La maison écologique », « Silence », « L’age de faire », sans parler d’émissions radios et télé « grand public », de vidéos sur internet…

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