La Cour des comptes et la politique de l’eau Enregistrer au format PDF

La Cour des comptes n’est pas contente, nous apprenons par le journal Le Monde du 28 janvier 2010 qu’elle "dresse un constat sévère sur la politique de l’eau en France".

Le 10 février le Journal De L’Environnement rajoute une couche et nous apprend que " Les Sages jugent le bilan de la politique de l’eau « décevant » … une « volonté insuffisante de l’Etat de remettre en cause l’agriculture intensive … l’insuffisance des aides préventives des agences de l’eau au regard des aides curatives dont le montant est près de deux fois supérieur ». Et de conclure par Gilles Huet, délégué général d’Eau et rivières de Bretagne, « Les principales critiques figuraient déjà dans un rapport de 2002 sur la politique de lutte contre les pollutions agricoles en Bretagne. »

Et je rajoute mon billet d’humeur, cette politique va coûter de plus en plus cher au contribuable et à trois niveaux distincts.

Une première fois directement sur sa facture d’eau, rubrique assainissement, il va bien falloir prendre conscience qu’il est nécessaire de nettoyer l’eau avant de la remettre à la rivière afin de limiter la dégradation des milieux aquatiques.

Une deuxième fois directement sur sa facture d’eau, rubrique eau potable, même si c’est bon pour le développement durable des laboratoires pharmaceutiques on ne peut pas laisser se développer les gastro-entérites d’aujourd’hui et autres problèmes dont on commence à prendre conscience et qui vont devenir incontournables demain - abaissement des défenses immunitaires, maladies de peau, stérilité, hermaphrodisme…- il faut traiter l’eau avant de la mettre dans le réseau.

Une troisième fois sur ses impôts, directs ou indirects car Bruxelles n’est pas contente et va finir par sévir.

Mais dites moi n’est ce pas prendre le sujet à rebrousse poil ?

Ne serait il pas préférable de limiter l’introduction de contaminant dans l’eau plutôt que de les mettre puis chercher ensuite à les enlever ?

Les toilettes sèches dont on parle de plus en plus, n’y aurait il pas moyen d’en installer en ville comme à la campagne ?

Et une politique de généralisation des toilettes sèches associée à une réflexion et la mise en pratique d’une agriculture humaine de proximité, cela ne permettrait il pas de limiter considérablement les rejets azotées dans les milieux aquatiques ?

Non vous n’y pensez pas, il faudrait trop changer nos mentalités, pourquoi faire simple et direct lorsque l’on peut faire des détours et se compliquer.

Et l’emploi, tous les emplois directs et indirects, le marché se porte bien, plus de simplicité nuirait à l’emploi. Continuons à aller de l’avant, tout droit et la tête dans le mur y’a que ça de vrai.

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